jeudi 22 juin 2017
mardi 23 mai 2017
41. Le pouvoir de l’intention – Sankalpa -
“ Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde.” Bouddha
Dans la pratique du yoga, l’intention ou en Sanskrit « sankalpa », est utilisée pendant la pratique des poses (asana), la méditation ou pendant le yoga nidra (« sommeil yogique »).
L’intention est une dédicace, un vœu, une résolution ou une attention particulière que nous développons pour créer un changement en nous-même ou dans notre manière d’interagir avec le monde.
On exprime une intention en se projetant de façon positive dans une réalité déjà tangible. Une fois formulée au coeur de notre être , la visualisation du résultat s’incarne dans le moment présent par un «Je suis» plutôt qu’un «Je veux»; par exemple si l’intention est d’avoir plus de confiance en soi, on dira: « j’ai confiance en moi » en visualisant tout ce que représente, pour soi-même, la confiance en soi: ressentir les sensations, les postures, les sentiments de la confiance en soi.
Il ne s’agit pas de revêtir des attributs de la confiance en soi mais réellement d’incarner au moment présent, la confidence en soi. Cette intention peut devenir si forte qu’on parle du pouvoir de l’intention tant elle peut modeler notre perception du monde et la manière dont le monde nous perçoit.
L’énergie subtile qui anime l’intention est véritablement la racine de l’action; c’est ce qui fait que l’énergie mentale ou spirituelle, se manifeste au niveau physique. Avant de se matérialiser, le germe d’une invention ou une création est une énergie invisible et puissante que l’on nome pensée ou idée.
Il y a plus de 2500 ans, le Bouddha l’exprimait déjà ainsi: « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde ».
En pratiquant avec attention et intention, nous sommes en effet les architectes de notre propre réalité. Comme la lumière d’un phare trace une voix dans l’obscurité, révèle les couleurs et les reliefs du monde dans l’uniformité de la nuit. La pratique de l’intention est le moyen par lequel nous pouvons créer et magnifier les connexions, les réalisations, les buts de notre vie.
« Ce que vous cherchez est en vous . » – Rumi
Si le concept d’intention vous semble un peu abstrait ou trop ésotérique, ramenons-le au corps. Comment faisons nous l’expérience de l’intention dans la pratique des poses de yoga ? L’intention différencie un mouvement d’un asana (pose de yoga). Pratiquer le yoga aiguise notre attention à deux qualités essentielles: la stabilité et l’aisance.
Selon Patanjali, fondateur de la philosophie du Yoga, pour réaliser ces qualités il faut à la fois économiser nos efforts et apporter une orientation expansive à ce que nous faisons. En d’autres mots, cette orientation expansive, c’est le supplément d’âme, ou l’intention, que nous donnons au mouvement. Ainsi le mouvement n’est plus un simple mouvement, il atteint une dimension supérieure, plein de notre énergie mentale, spirituelle.
Cette attitude d’attention et d’intention change tout dans une pose. C’est ce qui en fait votre pose personnelle, c’est ce qui la rend vivante, même dans l’immobilité: cultiver l’intention de s’étirer, l’intention de se détendre, l’intention de placer sa respiration à tel ou tel endroit du corps…
Nous avons tous entendu cette phrase, souvent prononcée dans un contexte d’échec : C’est l’intention qui compte ! Malgré le ratage, quelque chose de supplémentaire et cependant impalpable est perçue dans l’action. Notre geste est empreint du meilleur de nous même Telle est mon intention dans mon enseignement, faire ressentir et découvrir l’essence du mouvement, c’est-à-dire le germe avant la manifestation, l’énergie avant la réalisation physique, l’intention de la pose, non pas la pose. Dans cette approche, toutes les asana deviennent avancées et subtiles, vibrants de ce que nous sommes, expansifs et incarnés du potentiel de ce vers quoi nous tendons.
Stephanie Aulestia est enseignante de yoga à Genève.
Dans la pratique du yoga, l’intention ou en Sanskrit « sankalpa », est utilisée pendant la pratique des poses (asana), la méditation ou pendant le yoga nidra (« sommeil yogique »).
L’intention est une dédicace, un vœu, une résolution ou une attention particulière que nous développons pour créer un changement en nous-même ou dans notre manière d’interagir avec le monde.
On exprime une intention en se projetant de façon positive dans une réalité déjà tangible. Une fois formulée au coeur de notre être , la visualisation du résultat s’incarne dans le moment présent par un «Je suis» plutôt qu’un «Je veux»; par exemple si l’intention est d’avoir plus de confiance en soi, on dira: « j’ai confiance en moi » en visualisant tout ce que représente, pour soi-même, la confiance en soi: ressentir les sensations, les postures, les sentiments de la confiance en soi.
Il ne s’agit pas de revêtir des attributs de la confiance en soi mais réellement d’incarner au moment présent, la confidence en soi. Cette intention peut devenir si forte qu’on parle du pouvoir de l’intention tant elle peut modeler notre perception du monde et la manière dont le monde nous perçoit.
L’énergie subtile qui anime l’intention est véritablement la racine de l’action; c’est ce qui fait que l’énergie mentale ou spirituelle, se manifeste au niveau physique. Avant de se matérialiser, le germe d’une invention ou une création est une énergie invisible et puissante que l’on nome pensée ou idée.
Il y a plus de 2500 ans, le Bouddha l’exprimait déjà ainsi: « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde ».
En pratiquant avec attention et intention, nous sommes en effet les architectes de notre propre réalité. Comme la lumière d’un phare trace une voix dans l’obscurité, révèle les couleurs et les reliefs du monde dans l’uniformité de la nuit. La pratique de l’intention est le moyen par lequel nous pouvons créer et magnifier les connexions, les réalisations, les buts de notre vie.
« Ce que vous cherchez est en vous . » – Rumi
Si le concept d’intention vous semble un peu abstrait ou trop ésotérique, ramenons-le au corps. Comment faisons nous l’expérience de l’intention dans la pratique des poses de yoga ? L’intention différencie un mouvement d’un asana (pose de yoga). Pratiquer le yoga aiguise notre attention à deux qualités essentielles: la stabilité et l’aisance.
Selon Patanjali, fondateur de la philosophie du Yoga, pour réaliser ces qualités il faut à la fois économiser nos efforts et apporter une orientation expansive à ce que nous faisons. En d’autres mots, cette orientation expansive, c’est le supplément d’âme, ou l’intention, que nous donnons au mouvement. Ainsi le mouvement n’est plus un simple mouvement, il atteint une dimension supérieure, plein de notre énergie mentale, spirituelle.
Cette attitude d’attention et d’intention change tout dans une pose. C’est ce qui en fait votre pose personnelle, c’est ce qui la rend vivante, même dans l’immobilité: cultiver l’intention de s’étirer, l’intention de se détendre, l’intention de placer sa respiration à tel ou tel endroit du corps…
Nous avons tous entendu cette phrase, souvent prononcée dans un contexte d’échec : C’est l’intention qui compte ! Malgré le ratage, quelque chose de supplémentaire et cependant impalpable est perçue dans l’action. Notre geste est empreint du meilleur de nous même Telle est mon intention dans mon enseignement, faire ressentir et découvrir l’essence du mouvement, c’est-à-dire le germe avant la manifestation, l’énergie avant la réalisation physique, l’intention de la pose, non pas la pose. Dans cette approche, toutes les asana deviennent avancées et subtiles, vibrants de ce que nous sommes, expansifs et incarnés du potentiel de ce vers quoi nous tendons.
Stephanie Aulestia est enseignante de yoga à Genève.
dimanche 30 avril 2017
lundi 13 mars 2017
lundi 27 février 2017
samedi 25 février 2017
37. Patanjali et ses 4 sentiments positifs : l'amitié, la compassion, la joie (du bonheur des autres) et l'équanimité.
Patanjali nous enseigne que nous devons renoncer aux sentiments contraires donc à tout ce qui n'est pas amitié, compassion, joie et équanimité. Et au regard d'une pratique méditative, ces sentiments prennent un sens encore plus profond.
Tout le 'travail' proposé par ces enseignements tourne autour de la pensée automatique et de la cessation de cette pensée. En cela, il rejoint bien évidemment les enseignements de pleine conscience de Jon Kabbat-Zin notamment.
Car la pensée automatique est la 2ème source de souffrance avec les événements extérieurs. Il n'y en a pas d'autres. Nous ne pouvons pas toujours empêcher les événements d'être ce qu'ils sont mais nous pouvons maîtriser notre pensée ou tout du moins, nous pouvons nous mettre sur le chemin qui permet un apaisement des pensées.
Le yoga, c'est la cessation des mouvements du mental nous dit Patanjali. Lorsque notre mental cesse de nous tourmenter, apparait alors la joie.
Pour Patanjali, cultiver les attitudes d'amitié et de compassion (en refusant les sentiments contraires) stabilise notre esprit, notre mental et apaise le rythme des pensées. Cela a également pour effet d'affaiblir l'ego.
Patanjali nous dit aussi quelque chose de très intéressant; le développement de ces attitudes positives affaiblit toutes les traces mémorielles que nous portons en nous et bien sûr les traces négatives. La conscience - l'inconscient devrions-nous peut-être dire - est alors libérée des impuretés.
Parmi les cognitions négatives, il y a
- les pensées de domination, de pouvoir sur l'autre souvent ancrées dans notre ego avec, bien sûr, des intensités différentes selon chacun.,
- les pensées issues des expériences douloureuses vécues en relation avec d'autres personnes et qui produisent la colère voire la haine, la peur et bien d'autres choses encore
- les pensées de désir qui parfois justifient les moyens.
La liste présentée ici n'est pas exhaustive.
Alors, nous pouvons nous asseoir et méditer. Regarder ces mouvements de l'esprit comme l'on regarde les nuages dans le ciel. Regarder cela avec bienveillance, la sœur de l'amitié. Car parfois, nous désespérons, tant les pensées sont tenaces et collent à notre esprit comme le sparadrap du Capitaine Haddock colle à son doigt.
Alors, peut-être pouvons essayer de mettre en pratique ce que préconisait Patanjali il y a 2500 ans. Développer des sentiments positifs. Mettre en place l'équanimité.
Pour Vimala Thakar, ces attitudes génèrent un sentiment de joie car elles produisent des sensations. Nous suivons déjà partiellement cet enseignement car chacun s'efforce déjà de ressentir plus d'amour envers ses proches ou de compréhension envers les personnes croisées tout au long d'une journée. Et nous ressentons tous déjà de la compassion quand nous sommes confrontés à la souffrance d'un autre.
Ces deux sentiments sont en fait universels,
Patanjali nous demande de les vivre plus fréquemment afin que la conscience devienne un cristal.
Tout le 'travail' proposé par ces enseignements tourne autour de la pensée automatique et de la cessation de cette pensée. En cela, il rejoint bien évidemment les enseignements de pleine conscience de Jon Kabbat-Zin notamment.
Car la pensée automatique est la 2ème source de souffrance avec les événements extérieurs. Il n'y en a pas d'autres. Nous ne pouvons pas toujours empêcher les événements d'être ce qu'ils sont mais nous pouvons maîtriser notre pensée ou tout du moins, nous pouvons nous mettre sur le chemin qui permet un apaisement des pensées.
Le yoga, c'est la cessation des mouvements du mental nous dit Patanjali. Lorsque notre mental cesse de nous tourmenter, apparait alors la joie.
Pour Patanjali, cultiver les attitudes d'amitié et de compassion (en refusant les sentiments contraires) stabilise notre esprit, notre mental et apaise le rythme des pensées. Cela a également pour effet d'affaiblir l'ego.
Patanjali nous dit aussi quelque chose de très intéressant; le développement de ces attitudes positives affaiblit toutes les traces mémorielles que nous portons en nous et bien sûr les traces négatives. La conscience - l'inconscient devrions-nous peut-être dire - est alors libérée des impuretés.
Parmi les cognitions négatives, il y a
- les pensées de domination, de pouvoir sur l'autre souvent ancrées dans notre ego avec, bien sûr, des intensités différentes selon chacun.,
- les pensées issues des expériences douloureuses vécues en relation avec d'autres personnes et qui produisent la colère voire la haine, la peur et bien d'autres choses encore
- les pensées de désir qui parfois justifient les moyens.
La liste présentée ici n'est pas exhaustive.
Alors, nous pouvons nous asseoir et méditer. Regarder ces mouvements de l'esprit comme l'on regarde les nuages dans le ciel. Regarder cela avec bienveillance, la sœur de l'amitié. Car parfois, nous désespérons, tant les pensées sont tenaces et collent à notre esprit comme le sparadrap du Capitaine Haddock colle à son doigt.
Alors, peut-être pouvons essayer de mettre en pratique ce que préconisait Patanjali il y a 2500 ans. Développer des sentiments positifs. Mettre en place l'équanimité.
Pour Vimala Thakar, ces attitudes génèrent un sentiment de joie car elles produisent des sensations. Nous suivons déjà partiellement cet enseignement car chacun s'efforce déjà de ressentir plus d'amour envers ses proches ou de compréhension envers les personnes croisées tout au long d'une journée. Et nous ressentons tous déjà de la compassion quand nous sommes confrontés à la souffrance d'un autre.
Ces deux sentiments sont en fait universels,
Patanjali nous demande de les vivre plus fréquemment afin que la conscience devienne un cristal.
Thierry Loussouarn
vendredi 25 novembre 2016
lundi 21 novembre 2016
35. La respiration des 3 temps
Fermez les yeux sur une expiration…
Observez votre souffle…
Dès qu'il s'apaise, expirez
lentement et profondément…
1. Puis réalisez une inspiration profonde et
confortable tout en prenant conscience du corps afin de vous ancrer dans le
présent. Maintenir la conscience du présent durant l'expiration profonde.
2. Faire une deuxième respiration tout
en imaginant un projet futur positif : repas, promenade, rencontre d'un(e) ami(e),
temps pour soi… Maintenir la présence de ce projet positif durant l'expiration.
3. Respirer profondément et agréablement
une troisième fois tout en imaginant le visage d'une personne aimée, un
souvenir agréable ou un sentiment de gratitude… A l'inspire comme à l'expire.
Laisser revenir la respiration
habituelle tout en percevant les bienfaits de l'exercice.
dimanche 13 novembre 2016
34. Citations
"En yoga, la posture doit être
stable et agréable.
La posture met fin à l'agitation
mentale et rassemble les énergies éparses.
Les postures ont pour but de
remédier aux faiblesses de l'organisme et d'assouplir, d'exercer et d'affermir
la colonne vertébrale, axe du corps tout entier et canal de l'énergie nerveuse.
…
Par l'attention portée au souffle,
on prend conscience de ce rythme fondamental et on s'applique d'abord à le
rendre régulier et d'une grande amplitude pour ensuite le maîtriser
progressivement.
Le principe qui justifie cet effort
découle de la constatation de la relation intime existant entre la respiration
et les états psychiques. La respiration de l'homme ordinaire est irrégulière,
arythmique, changeante, superficielle et correspond à son état d'esprit
fluctuant et dispersé."
Tara
Michaël
«Vous pouvez m’écouter attentivement pendant
des heures chaque jour, mais à moins de pratiquer, vous n’avancerez pas d’un
pouce. Certaines choses ne peuvent se comprendre sans en avoir fait
l’expérience ; il nous faut les voir et les sentir par nous-même.»
Vivekânanda
"Quand
la respiration est instable, le mental est instable.
Quand la respiration est stable, le mental est stable.
C’est pourquoi l’on doit maîtriser la respiration ».
Quand la respiration est stable, le mental est stable.
C’est pourquoi l’on doit maîtriser la respiration ».
Hatha-Yoga Pradipika 2
« Deux
choses participent de la connaissance: le silence tranquille et l’intériorité".
Bouddha
vendredi 11 novembre 2016
33. Shanti Mudra, asana et exercice dynamique
Placer les mains au niveau de
l'abdomen, paumes vers le ventre (1).
Expirer...
Sur l'inspiration, élever lentement
les mains; le bout des doigts effleurent le ventre (2), le thorax (3) puis le
visage. Continuer le mouvement en écartant les bras, souplement, en V (4).
Suspendre le souffle et attendre le
besoin d'expirer...
Sur l'expire, faire alors le
mouvement inverse jusqu'à ramener les mains devant l'abdomen, l'une sur l'autre,
paumes vers le ciel...
Suspendre le souffle et attendre le
besoin d'inspirer.
Enchaîner 3 fois minimum...
Mudra peut être traduit par signe ou
geste (symbolique).
Shanti, c'est la paix.
INTENTION
On peut proposer une intention d'oxygénation,
d'ouverture aux autres ou de paix.
Le fait d'ouvrir les bras génère
également une sensation de force.
L'intention peut être également d'inspirer tout le
positif et de l'intégrer en soi.
Il amplifie également la respiration
et procure une sensation d'étirement et de bien-être.
Jadis enseigné par les yogis, il devait rester un exercice secret et être réalisé seul.
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