dimanche 22 avril 2018

50. Une posture de yoga par jour... Une flexion du buste

 
En position debout, les pieds à l’écartement du bassin, on entrelace les mains derrière le dos, paumes face à face mais non jointes.


Expiration...
Inspiration lente...
Sur l’expir, on se penche vers l’avant en pliant suffisamment les genoux pour éviter la sensation de ‘cassure’ au niveau lombaire et en gardant le dos plat aussi longtemps que possible.


On laisse pendre la tête vers le sol en relâchant pour cela la nuque le plus profondément possible.
On cherche également à tirer les bras vers l'avant, ce qui creuse un peu plus la région des omoplates. 
On laisse le dos se relaxer ce qui signifie que l’on abandonne le poids du buste à la pesanteur.


3 à 6 respirations profondes dans cette position en laissant naturellement le souffle s’adapter à la posture.
Observer où la respiration se localise et ce qu’elle apporte.


Se relever sur une inspiration en veillant à laisser la nuque toujours détendue, ce qui veut dire que plus on se redresse, plus le menton se rapproche du sternum.
On ne repositionne la tête à la verticale (doucement!) que lorsque le dos est droit.


Relâchement des bras et respirations libres ou profondes...


Cette posture est intéressante pour l’assouplissement de toute la musculature postérieure du corps (arrière des jambes et dos notamment).
Elle produit bien sûr de nombreuses sensations dans ces régions du corps.
Elle est dynamisante.


Contre-indications: problèmes lombaires importants, digestion.
*
Thierry Loussouarn

49. S'étirer de bien être

 
En position debout, les pieds sont écartés (largeur du bassin)...
Les yeux se ferment...
Nous prenons conscience de nos points d'appui, au niveau des pieds...
Nous prenons conscience de la forme de notre corps dans cette position debout...
Nous prenons conscience de notre respiration...
Nous laissons se relâcher le visage, les mâchoires, la langue...
Nous laissons se relâcher les épaules, les bras, les mains...
Nous laissons se relâcher le ventre et la région des reins...


Notre respiration se ralentit...
Nous plaçons nos mains à la hauteur du bas-ventre et nous accrochons les pouces l'un à l'autre, paumes tournées vers le ventre...
Expiration...
Phase d'étirement n° 1: En inspirant, nous soulevons les bras afin de les allonger vers le ciel, dans l'axe de la tête...
Nous 'tirons
' les mains vers le ciel tout en rentrant le menton et en rentrant le ventre afin de diminuer la cambrure lombaire.
Nous respirons 3 fois, lentement et sans forcer...

Les bras redescendent sur une expiration et viennent se relâcher de part et d'autre du corps.
Nous laissons se relaxer tous les muscles qui viennent d'être sollicités. Mais surtout, nous prenons conscience de toutes les sensations créées par cet exercice, les plus fortes comme les plus fines...
Nous nous asseyons et pendant quelques instants nous observons le mouvement tranquille  de notre respiration.

En position allongée (à plat dos), nous réalisons le même exercice.
Les jambes jointes, nous accrochons les pouces l'un à l'autre à la hauteur du ventre.
Le menton est légèrement rentré.
Les talons sont étirés vers l'avant afin d'allonger les muscles postérieurs des jambes.
Expiration...Sur l'inspiration, nous soulevons les bras afin de les porter derrière la tête.

Phase d'étirement n° 2: nous tirons doucement les bras vers l'arrière, menton toujours rentré pour effacer la cambrure de la nuque.
Tout en respirant, nous effaçons la cambrure des reins en relâchant le ventre.
3 à 6 respirations en gardant le visage bien détendu.
Nous ramenons les bras sur une expiration...
Nous les laissons se détendre de chaque coté du corps. Les jambes s'abandonnent...Nous laissons venir un grand soupir ou un grand bâillement...A chaque expiration, le corps se relaxe un peu plus...

Quand nous en ressentons le besoin, nous laissons notre corps retrouver le mouvement et s'étirer le plus spontanément possible avant de reprendre nos activités.

Conseils: si la région des reins demeure trop cambrée durant la phase d'étirement de l'exercice à plat dos, il possible de glisser une couverture sous les genoux.

Thierry Loussouarn

48. Contraction et détente


 
Se détendre...
Peut-être est-ce là un des besoins les plus importants après l’air, l’eau, les aliments. C’est en tout cas un besoin du système nerveux, du système parasympathique.
La relaxation est une très ancienne technique issue du Yoga que l’occident a redécouvert au début du 20ème siècle. Mais c’est plutôt à partir des années 1960 que les occidentaux ont pu se familiariser avec cette pratique. En yoga, on parle de prathyahara ou retrait des sens.
Si l’on remonte quelques milliers d’années en arrière, on découvre que la relaxation était pratiquée dans le but d’atteindre des états de conscience supérieurs (dits modifiés ou altérés). Certaines techniques permettaient même de faire resurgir de l’inconscient des vasanas (constructions psychiques, désirs, peurs...) que certains pourront comparer au matériel remontant lors des séances de psychanalyse ou de sophro-analyse. Ceux qui connaissent cette méthode pourront d’ailleurs faire un rapprochement intéressant entre elle et les objectifs des yogis.
Nous pouvons tous à un moment ou un autre ressentir la nécessité de détendre tout l’ensemble musculaire et articulaire. Les contractures sont souvent le résultat de tensions nerveuses et psychiques répétées. Elles sont également liées à de mauvaises postures dans la vie quotidienne.
Des messages venant des récepteurs proprioceptifs sont envoyés au cerveau. Celui-ci les reçoit, les analyse. Il nous fait alors modifier notre position ou nous incite à nous étirer ou encore – si nous connaissons une méthode de relaxation – nous conduit à pratiquer le relâchement. C’est la fréquence des tensions qui fait qu’elles s’incrustent dans le corps au fur et à mesure des années si nous n’y prêtons pas attention. Un des buts de la relaxation est donc de les dissoudre en agissant non seulement au niveau corporel mais aussi au niveau mental. Car, en sophrologie comme en yoga, nous savons que le relâchement peut advenir en agissant via le corps ou en créant – par exemple – des images positives.
Commençons donc par relaxer le corps. Bien souvent nous éprouvons de la difficulté à nous détendre profondément, surtout au début d’un entraînement. Parfois, nous ne sommes pas conscients de nos contractures.
Le relâchement demeure une expérience subjective. Certes, nous pouvons nous sentir relaxés après une séance de sophrologie mais cet état de détente arrive en comparaison avec un état antérieur. C’est en cela que le hatha-yoga ou la relaxation dynamique sont intéressants. Ces méthodes participent à la prise de conscience de nos tensions. Les étirements, les flexions, les torsions sollicitent nos articulations, nos muscles et ainsi agissent directement sur les zones tendues.
L’exercice présenté ici a pour premier objectif de mieux détendre l’ensemble de la musculature grâce à une contraction intense préalable. Il est inspiré du hatha-yoga.
Vous adoptez la position allongée. Et dans cette position, vous commencez par vous relaxer globalement durant une ou deux minutes, notamment en modifiant la respiration et en évacuant les tensions à chaque expiration. Ne forcez. N’essayez pas de vous détendre à tout prix. Laissez simplement agir vos expirations en vous y abandonnant.
Une fois cette détente partielle réalisée, inspirez un peu (donc sans forcer) et, souffle bloqué, contractez tous les muscles du corps: pieds, jambes, mains, bras, dos, abdomen, thorax, gorge, visage, mâchoires... Comptez jusqu’à 10 si vous pouvez tenir aussi longtemps la suspension de souffle, mais ne forcez pas...
Puis, relâchez profondément en laissant les poumons se vider voire même en soufflant l’air par la bouche légèrement entr’ouverte. Ainsi, vous allongerez l’expir et sentirez mieux le relâchement.
Effectuez quelques respirations complètes, douces, lentes... Retrouvez la détente.
Puis, recommencez une seconde puis une troisième fois.
Après la 3ème contraction, effectuez une lecture du corps.

Les effets:
Cette mise en tension comprime les veines ce qui propulse le sang veineux vers le coeur et accélère la circulation sanguine et l’oxygénation. Il s’ensuit une énergétisation et une stimulation générale. La fatigue disparaît. De plus, l’exercice procure une sensation de fraîcheur.
Il est important de ne pas oublier de contracter l’abdomen, le thorax et le cou car le sang qui refluait vers les viscères est automatiquement dirigé vers le cerveau. Ce dernier est alors mieux oxygéné qu'à l’accoutumé et se trouve ainsi stimulé. Et il est un grand consommateur d’oxygène puisqu’il en utilise au moins 20%.
Cet exercice a également pour but de rendre la concentration plus intense, la pensée plus précise, d’où l’intérêt d’effectuer un exercice de pensée positive juste après la lecture du corps afin de profiter de cet état.
Cet exercice conviendra très bien aux personnes qui viennent de faire un exercice intellectuel prolongé.
Il n’est pas conseillé aux personnes souffrant d’affections cardiaques ou respiratoires graves.