vendredi 11 novembre 2016

32. L'observation de soi



Voici un texte de Red Hawk dont j'ai gommé certains passages pour rendre le texte plus digeste, plus lisible et aller à l'essentiel.

"L'attention doit rester enracinée dans le présent, concentrée sur ce qui est juste devant moi. Quel meilleur moyen existe-t-il que d'être centré sur le corps, à travers lequel passent toutes les impressions? Le corps est toujours uniquement dans le présent. Le corps est uniquement un phénomène du présent. Le mental se promène hors du présent, pas le reste du corps. La sensation est toujours uniquement un phénomène du présent. Je dois me rappeler que 'je suis ici et maintenant', à cet endroit, en ce moment. (...) Il y a toujours des sensations dan le corps. (...)

Un (...) exercice pour sentir le corps est d'avoir les pieds bien plantés dans le sol et de tenir la colonne dans une posture droite et détendue. On appelle cela 'la pratique de la sensation corporelle' parce que: 
a) l'attention (qui est ce que je suis) retourne immédiatement dans le corps, la ramène à la terre, l'attention est placée dans sa base qui est le corps; 
b) l'attention est concentrée sur le corps et ses sensations; 
c) l'attention est déplacée hors du champ du mental et de l'humeur, pour être placée dans le présent, depuis lequel j'ai une possibilité de liberté de choix, au lieu que ce soit l'humeur actuelle qui choisisse pour moi, parle pour moi et agisse pour moi. (...)

Le complexe intellectuel-émotionnel demande avec insistance que je m'identifie à lui et que j'exprime son désir de l'instant = le 'moi' qui se manifeste à ce moment-là et qui crie pour recevoir l'attention. Il me demande de me séparer, il me presse de me séparer de la conscience enracinée que je suis et dans laquelle je suis établi. Il invite la souffrance. Et je m'empresse avec joie de satisfaire à sa volonté.

La pratique de l'observation de soi me demande simplement de me trouver (rappel de soi) puis d'être avec le corps: rester là sans bouger et prendre note de ce qui se manifeste, instant après instant, dans l'instrument biologique humain, sans interférence d'aucune façon avec ce qui est observé. 

Essayez d'observer en vous ce qui suit:
1) Les tensions inutiles dans le corps: la 'tension inutile' = davantage de tension musculaire que ne le demande la tâche que nous effectuons (serrer la mâchoire quand je soulève quelque chose...) (...) Lorsque l'attention est dirigée vers le corps (...) elle est libre, elle n'est pas happée et dévorée par la pensée et l'émotion. Il s'agit du rappel de soi basique, qui est l'accompagnement essentiel de l'observation de soi. (...)
Si vous ne pouvez pas sentir tout le corps à la fois, commencez par certaines parties. Durant votre assise du matin, commencez avec le bras droit, de l'épaule au bout des doigts, sentez l'intérieur du bras dans sa totalité, les mouvements subtils de l'énergie dans le bras, son poids, sa masse, détendez-le. (...)

2) Les pensées inutiles: 'une pensée inutile' = toute pensée qui ne sert pas à résoudre un problème technique ou à communiquer avec les autres, ou qui n'est pas en rapport avec ce qui se passe dans l'instant: quand je marche, il y a juste la marche (...)

3) Des émotions inappropriées: une 'émotion inappropriée' = toute émotion qui excède ce qui est approprié à la situation, toute réaction extrême, dramatique (...)

L'attention libre est une attention éveillée. Éveillée veut dire:     
1) Une attention libre (non identifiée aux pensées inutiles ou aux émotions inappropriées);
2) un corps détendu (sans tensions inutiles, quelles que soient les circonstances ou les activités)."

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