Baba, nous le surnommerons ainsi, a 31 ans.
Comme le font encore certains moines errants de nos jours, il se promène nu.
Mais ce jour là, il croise une anglaise qui, horrifiée du spectacle, prévient
le jour même les autorités militaires. Et c'est un officier anglais qui est
chargé d'interpeler Baba. Les anglais le considèrent alors comme un malade mental
et un magistrat le fait enfermer dans un hôpital psychiatrique.
Baba, lui, reste absorbé en Dieu.
Le jour même de son enfermement, des
habitants de Kamthi - sa ville natale - le voit se promener. Le lendemain, le
magistrat qui l'a fait enfermer l'aperçoit, sous un arbre, tranquille et
souriant. Contrarié, il contacte l'officier anglais qui l'a arrêté. Ce dernier
prend son cheval et court chercher baba. Il le trouve effectivement tranquille
et souriant, assis sous un arbre. Baba
lui sourit et disparait aussitôt. L'officier, contrarié à son tour, repart à
Nagpur, là où le Baba est censé être enfermé.
Arrivé à l'hôpital à une demi-heure de là, il
demande à voir la cellule de Baba. On le conduit, on lui ouvre la porte et l'officier
aperçoit baba. Celui-ci lui sourit de la même façon qu'une demi-heure auparavant
sous l'arbre.
Baba lui dit simplement: "Vous faites
votre travail, je fais le mien."
L'officier est impressionné - non seulement
par l'exploit surnaturel de cet homme ! - en même temps à deux endroits différents - mais
aussi et surtout par son rayonnement. Il devient alors son disciple et le
rencontre tous les dimanches avec sa famille.
Et de plus
en plus de personnes viennent à l'hôpital psychiatrique pour recevoir le
darshan (la bénédiction) de Baba. Il soigne aussi les malades, donne des
conseils et aide tout un chacun du mieux qu'il peut. Très vite, l'hôpital
devient un ashram (communauté spirituelle autour d'un maître).
Au fil des années, de riches indiens viennent
le voir et, un jour, l'un deux, paie une somme importante pour le faire
libérer. On est en 1908, Baba aura passé 16 ans à l'hôpital !
A partir de là, des milliers de personnes,
musulmans et Hindous se déplacent à Nagpur pour le voir.
Baba entame un travail d'unification des enseignements soufi et védantique.
Et celui que l'on nommait l'homme fou, s'éteint en 1925.
Baba entame un travail d'unification des enseignements soufi et védantique.
Et celui que l'on nommait l'homme fou, s'éteint en 1925.
Si un jour vos pas vous conduisent à Nagpur
en Inde, c'est au centre de la ville que vous trouverez le palais où Baba (Tajuddin Muhammad Badruddin) a
fini sa vie.
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