C'est quand le bonheur ?
chantait Cali il y a plus de 10 ans.
C'est où le bonheur ?
s'interrogent les scientifiques.
Et nous, sommes-nous en quête du bonheur ?
Une étude a récemment
révélé que 80% des français se disent heureux.
Alors, pourquoi cette quête du bonheur si celui-ci est déjà la ?!
Alors, pourquoi cette quête du bonheur si celui-ci est déjà la ?!
Serait-ce parce que nous souhaitons en avoir toujours
plus ou vivre encore plus intensément.
Depuis très longtemps, en Orient, les
enseignements traditionnels nous promettent la Joie, la félicité. Que ce soit
dans la fusion avec Dieu, dans la méditation profonde, dans la compréhension
de nos mécanismes mentaux ou dans la pratique du Yoga.
En fait, toutes les religions et la plupart des systèmes philosophiques nous promettent une forme de bonheur.
Réalité plus prosaïque, en Occident nombreux sont
ceux qui achètent des jeux de grattage ou qui jouent au loto dans l'espoir
d'être de gagner une somme importante. Donc, de devenir heureux ! Et pourtant, il est démontré qu'une
personne ayant gagné beaucoup d'argent retrouve quelques temps après son niveau
de bonheur d'avant le jackpot.
Il est d'ailleurs clairement démontré que les événements qui
jalonnent une vie n'ont finalement qu'un faible impact sur notre bonheur. On
estime que ce qui se passe dans notre existence ne compte que pour 10% dans
notre capacité à être heureux; aussi bien les événements positifs que ceux
qui sont négatifs.
Il est vrai que lorsqu'il nous
arrive quelque chose de douloureux ou au contraire de très heureux, notre
bonheur est vite impacté. Mais, peu à peu - pour la plupart d'entre
nous - nous revenons au niveau de bonheur que nous connaissions avant cet
événement heureux ou malheureux. Les scientifiques affirment même que chacun a un
niveau de bonheur vers lequel il revient toujours.
Alors,
augmenter le bonheur est-il illusoire ?
Il semblerait pourtant que le niveau de notre bonheur dépende de facteurs bien précis :
- nos gènes,
mais - ô espoir - ceux-ci peuvent être modifiés par notre vécu.
Même si, à la base, nous avons chacun des aptitudes différentes à éprouver le
bonheur, nous savons
qu'en modifiant la chimie de notre corps nous pouvons augmenter notre bonheur.
- l'hérédité :
là, nous ne pouvons plus agir !
- notre
histoire. Nous savons qu'avoir été élevé par des parents aimant, qui ont su
créer une relation positive, un climat sécurisant ou qui ont permis un
développement harmonieux est un atout pour un enfant. Au niveau de notre
chimie (encore elle !), les scientifiques constatent alors un taux plus élevé de sérotonine. Ce qui fait que ces personnes réagissent mieux au stress et c'est sans doute là un élément de bonheur. La sérotonine (produite essentiellement dans nos intestins) nous éloigne de l'anxiété, de la dépression et de l'agressivité. Elle est liée à notre humeur. Mais nos pensées, positives ou négatives, l'influence également en bien ou en mal. Notons également l'importance de l'activité physique et de la lumière du jour. Peut-être est-ce aussi pour cela que nous nous sentons plus déprimés en hiver car c'est une période ou la luminosité est plus faible et durant laquelle nos activités physiques diminuent.
- notre
capacité à apprécier les moments positifs et à les intégrer,
- une plus
grande quantité de neurones dans l'insula. L'insula est une zone du cerveau qui gère les sensations positives
et leur prise de conscience. Elle participe à l'empathie. Les psychopathes ont une insula très peu active.
- nos pensées
automatiques (surtout celles liées au jugement négatif sur soi); plus elles
sont présentes moins nous sommes heureux (donc moins de sérotonine)
- une
diminution du rythme cardiaque. Une étude sur les quinquagénaires a montré que ceux qui se disaient heureux avaient un rythme cardiaque plus lent que les autres.
- la confiance
en soi
- un taux bas
de cortisol : Une étude a montré que les femmes qui avaient un taux bas de
cortisol étaient plus épanouies. Cette hormone du stress est produite en permanence par notre organisme. Son pic se situe le matin entre 6 et 8 heures. Le cortisol nous aide alors à nous lever, à nous dynamiser. Son taux est très bas en début d'après-midi ce qui explique alors notre besoin en caféine !
- notre
sensibilité aux comparaisons. Se comparer négativement aux autres est facteur de souffrance.
Quels sont les comportements qui favorisent notre
ressenti de bonheur ?
- le goût pour
la nouveauté (dopamine)
- la tendance à
fuir le danger (sérotonine),
- la capacité à
adopter un état d'esprit plus positif; ce qui va modifier notre génome.
- l'activité
physique; le sport ont un effet sur le bien-être
- l'imagination
: imaginer un événement heureux, qu'il soit passé ou futur, fait fonctionner
les mêmes zones du cerveau que lorsque l'on est heureux. La capacité à se
projeter positivement dans le futur est une des clés du bonheur. Le bonheur
serait, entre autres, l'état dans lequel on se trouve quand on se réjouit à
l'avance de quelque chose que l'on va vivre. Ce qui active l'hippocampe qui alors puise dans nos
souvenirs et réactive ceux-ci.
- Le flow. Ce
concept de la psychologie positive est la capacité à concentrer son attention
sur une action en cours, donc en effaçant l'environnement et les pensées.
-
l'installation d'un état de sérénité dans notre corps car cet état du corps conditionne
celui de l'esprit (et vice versa). Une séance de relaxation produit de
l'ocytocine, ce qui augmente l'empathie, l'attachement aux autres. Mais
l'ocytocine est également secrétée quand
nous sommes empathiques ou reliés affectivement aux autres. L'ocytocine réduit
le stress. Elle est produite lorsque nous recevons un massage, suivons un cours
de yoga… Chez les femmes, elle apparait au moment de l'accouchement et de
l'allaitement. Pour les deux sexes, elle est secrétée au moment de l'orgasme.
- nos
relations sociales; plus on vit isolé moins nous sommes heureux
- la méditation
augmente la masse de matière grise dans le precuneus et les scientifiques
savent que lorsque l'on est heureux, le precuneus contient plus de neurones. Il
s'active
Rappelons enfin
que le bonheur n'est pas une absence de souffrance.
Alors, que pouvons-nous faire pour être plus heureux ?
- imaginer des
moments passés ou futurs positifs et, plus généralement, avoir un état d'esprit
positif
- ne pas
s'attacher aux pensées négatives, ne pas les écouter sauf, bien sûr, lorsqu'elles
nous alertent sur un danger réel
- plus généralement, apprendre à ne pas écouter les pensées automatiques
- développer
des sensations corporelles positives et en prendre conscience, faire du bien à
son corps
- apaiser son
rythme cardiaque
- augmenter la
confiance en soi
- diminuer le
cortisol, une des hormones du stress
- créer un état
d'attention continue sur une action, méditer, prier
- entretenir des relations sociales positives
Dans le tumulte d'une vie remplie, il n'est pas forcement simple de mettre tout cela en pratique. Le travail, la famille et les obligations que l'on a ne facilitent pas toujours les mises en pratique qui nous permettraient de nous sentir mieux avec nous-mêmes et avec les autres. Mais peut-être pouvons-nous instaurer des temps de pause dans notre journée. Car comme pour d'autres actions, c'est bien souvent une question d’habitude.
Voici quelques pistes :
- prendre quelques instants pour respirer plus lentement (nadi sodhana ou cohérence cardiaque)
- prendre quelques instants pour pratiquer une deux postures de yoga
- prendre quelques instants pour se projeter positivement dans le futur
- prendre quelques instants pour se détendre
- prendre quelques instants pour se recentrer, méditer, prier ou réciter un mantra
- prendre quelques instants pour échanger positivement
"La vie est comme un voyage. Elle est un mouvement qui mène d'un sentiment d'incapacité et d'incomplétude à un sentiment de plénitude et de réalisation, ce qui constitue en fait, le fruit d'une vie accomplie."
Anandashram
Thierry Loussouarn
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