vendredi 31 janvier 2020
63. La respiration 4.4.6.2
Cette respiration ne permet pas seulement de lutter contre le stress
et les émotions inconfortables mais elle nous libère également des
pensées parasites, négatives et de la rumination. Michel Cymes vous en dit (un peu) plus !
lundi 13 janvier 2020
vendredi 6 décembre 2019
samedi 21 septembre 2019
60. Guérir avec Alexandra David-Neel
A 100 ans, peu de temps avant sa mort, elle a été invitée à l'émission TV
'L'invité du dimanche', c'était en 1969. Voici une des anecdotes qu'elle a
racontée : "Une dame m'a écrit 'Je souffre de douleurs partout. Comme vous
avez des pouvoirs spéciaux, est-ce que vous pourriez faire quelque chose pour
moi ?
Alexandra David-Neel lui répond par courrier qu'il serait judicieux
qu'elle aille voir un médecin ou un kiné.
Quelques temps plus tard, Alexandra David-Neel reçoit un nouveau courrier
de cette dame; elle lui dit en substance : 'Je n'ai même pas eu besoin de lire
votre lettre. Rien qu'à découvrir le tampon de la Poste indiquant que la lettre
venait de Digne (où vivait Alexandra David-Neel) et à deviner que c'était vous
qui m'écriviez, rien qu'en tenant votre lettre et en me concentrant sur elle,
je me suis trouvée complètement guérie.'
La secrétaire d'Alexandra David-Neel - qui la soignait et l'aidait à
marcher - lui dit alors : Mais alors, vous pouvez vous guérir vous-même.
Alexandra David-Neel lui répondit : 'Mais pour que ça marche, il faut y
croire, et moi, je n'y crois absolument pas!"
samedi 20 avril 2019
59. Le Matrimandir
En 1968, cette campagne était désertique à cause de l'utilisation massive du bois pour cuire les aliments. Des millions d'arbres ont été plantés par les 'Aurovilliens'. La ville a été officiellement créée le 28 février 1968. Les représentants de 124 pays ont déposé un peu de terre de leur pays dans l'urne blanche que l'on aperçoit dans la vidéo.
A la fin de la vidéo, on peut apercevoir la salle de méditation au centre de laquelle est posé le plus grand cristal du monde. Un système électronique dirige les rayons du soleil - depuis une ouverture au sommet de l'édifice - vers ce cristal et éclaire ainsi naturellement le temple.
Tout autour, on été créés 12 jardins.
Le Matrimandir a été définitivement terminé en 2008.
C'est un architecte français qui l'a imaginé et c'est une française (Mirra Richard) qui a eu l'idée de ce temple et de cette 'ville' internationale. Elle était la compagne spirituelle de Sri Aurobindo, sage et poète indien. Il a également milité pour l'indépendance de l'Inde. Il est venu se réfugier à Pondichéry (Française à l'époque) au début des années 1900 pour échapper aux geôles anglaises.
L'ambiance de la salle méditation est unique au monde. Si vous voyagez un jour dans le Sud de l'Inde, c'est le monument qu'il faut aller voir !
mardi 16 avril 2019
58. Le donner-recevoir, pratique de la bienveillance

Le bouddhisme tibétain s'appuie sur une vérité - maintes fois exprimée dans d'autres traditions - que chacun de nous, quel qu’il soit, possède en lui une richesse incommensurable qui n'est jamais atteinte par les souffrances. Quoique l'on pense de négatif au sujet de soi-même, quelque soit nos émotions - même les plus inconfortables - cette richesse est là, au cœur de notre être. Et, pour y accéder, il y a un travail à réaliser en partant simplement de ce que nous sommes dans l'instant présent. Associé à la connaissance de soi, ce travail devient la porte qui ouvre un chemin et il démarre exactement là où nous sommes et avec ce que nous sommes.
ATTITUDE FACE A NOS ÉMOTIONS
Lorsque nous nous sentons
négatifs, défaitiste, nous souhaitons généralement nous dégager de ces
sentiments que nous jugeons mauvais ou inappropriés. Mais le bouddhisme nous explique que quelque soient nos états, c'est là qu'il faut commencer. Il faut donc d'abord nous
convaincre que là où nous sommes
commence le chemin. Selon les Bouddhistes, nous devons chercher à entrer en contact avec toute cette souffrance que nous percevons : émotions
négatives vis-à-vis de nous-mêmes ou d'autrui. Et pour cela, les maîtres bouddhistes nous
proposent quelques outils : la méditation
et la pratique du donner-recevoir.
LA MÉDITATION
Vous connaissez les bases de la méditation : se tenir assis, avoir le dos droit, les yeux ouverts, le regard posé
sur le sol et surtout une attention que nous dirigeons vers le souffle et plus
particulièrement vers l'expiration. Il s'agit d'essayer d'être le plus présent à ce souffle qui va et vient
tranquillement. Bien évidemment,
et assez rapidement, des pensées vont apparaître. Alors, nous nous contentons
de prendre conscience des ces pensées, de les observer sans nous y identifier. Les
tibétains conseillent d'en prendre conscience - quelque soit leur nature - et
simplement de dire intérieurement 'pensée'.
Juste reconnaître que nous venons d'avoir une pensée, rien de plus et dire
mentalement 'pensée'. Puis, on revient vers le souffle qui, lui, continue
d'aller et venir tranquillement. Cette prise de conscience et cet étiquetage des pensées doit être
pratiqué avec douceur, amitié, bienveillance. Il ne s'agit donc pas de lutter
contre elles.
BIENVEILLANCE ENVERS SOI
Au quotidien, quand nous percevons quelque chose en
nous qui nous semble négatif, nous sommes conviés à entrer en amitié avec cela,
que ce soit de la souffrance, du mal-être ou autre chose d'inconfortable. Car
les tibétains affirment qu'en-dessous de tout cela, il existe quelque chose de
merveilleux, une richesse incommensurable nommée la bodhicitta que
l'on peut traduire par 'cœur éveillé'. Cette consigne d'entrer en amitié avec nos souffrances va
à l'encontre de ce que nous faisons habituellement et notamment nos techniques de lutte
ou de refoulement. On pourrait dire
qu'au lieu de refouler ou de masquer ce qui nous semble négatif, nous allons
nous laisser toucher par ce négatif, nous allons ouvrir notre cœur. C'est une
sorte de détente profonde. C'est observer
avec une vraie détente ce qui se passe en nous, même le plus négatif. Et
surtout ne pas faire un problème de tout cela! Bref, au lieu
d'essayer d'être ce que l'on n'est pas, on s'ouvre à ce qui est. Il nous faut juste nous rapprocher de cette douleur, la
percevoir avec une certaine forme d'amitié
et de douceur.
Nous pouvons mettre en pratique la douceur dans notre vie, nos
relations, et dans le regard que nous portons sur nous-mêmes. C'est cette
douceur qui va peu à peu éveiller la bodhicitta. Peut-être que cette douceur
nous aidera à nous souvenir - et à percevoir - ce quelque chose qui vibre en
nous et que nous recherchons depuis si longtemps, depuis toujours peut-être. Donc, nous mettons
en pratique, du mieux que nous pouvons, cette douceur. Et par là même, nous reconnaissons
que cela manque cruellement au monde d'aujourd'hui.
Avec la douceur,
vient la détente. Et la méditation est détente. Sans doute est-ce pour
cela que les tibétains conseillent de suivre le mouvement de l'expiration. La
concentration sur l'expiration est un moment de relâchement, de lâcher-prise où d'ailleurs on
recherche moins la concentration que la détente de son être. Avec la douceur,
nous nous éloignons de notre moi étriqué.
LES PENSÉES
Avec la douceur et
la détente s'ajoute la perception des pensées puisqu'elles sont souvent
inévitables. Comme nous l'avons expliqué, nous évoquons alors le mot 'pensée' chaque
fois que nous prenons conscience... d'une pensée. Nous pouvons également nous dire intérieurement 'Oui, penser, sans suite'.
Le mot 'pensée' doit être évoqué, vous l'aurez compris, avec douceur et détente
et non pas à la manière d'un commandant qui crie ses ordres pour faire cesser
tout le vacarme. Il s'agit donc bien de faire cesser toute lutte et d'ouvrir
nos sens. C'est une autre approche que celle de notre cerveau reptilien !
Comme on le dit
dans d'autres traditions, en méditation, il n'y a rien à réussir donc rien à rater, juste constater ce qui se produit dans notre esprit et, avec détente
et douceur, dire 'pensée'. Plus cette perception douce et ce mot seront vécus avec détente et plus nous nous rapprocherons de ce cœur tendre. Car il ne sert
à rien de dramatiser, ce ne sont que des pensées et elles existent chez les
êtres humains depuis la nuit des temps. En plus, ces pensées n'ont aucune consistance,
alors pourquoi leur donner de l'importance?
La détente est
également nécessaire dans la posture.
Vérifions régulièrement que notre visage est relâché, que notre mâchoire est
desserrée, que nos épaules sont souples, que nous ventre n'est pas tendu, que
nos bras s'abandonnent librement à la pesanteur. Cela fait partie de ce que
l'on appelle couramment le lâcher-prise.
LES POISONS
Les tibétains nous
parlent également des kleshas. C'est
un mot que les yogis traduisent souvent par afflictions ou souffrances. Les tibétains,
eux, parlent de poisons. Il s'agit des désirs
véhéments (vis-à-vis des choses agréables), de tout ce qui est colère (la passion), l'agressivité, la haine (ce que
nous trouvons désagréable) et de l'ignorance,
le je m'en foutisme (ce qui nous indiffère), l'illusion. Vis-à-vis de ces 3 kleshas, notre
attitude doit être toujours la même, ne pas essayer de les écarter ou de les
chasser. Si les tibétains considèrent ces kleshas comme des poisons, on pourrait
également dire qu'ils sont des prisons. Mais ce sont aussi des richesses car ils sont une occasion
d'en être conscient et de faire un certain travail. Au lieu de refouler ces
kleshas, au lieu de passer à l'acte, nous essayons d'entrer en contact avec ce
qui se trouve en-dessous du klesha qui vient de s'exprimer. Il s'agit de
percevoir la blessure en-dessous et de trouver la fameuse bodhicitta. Donc, entrer en contact avec cette blessure avec patience, avec bienveillance, entrer en
amitié avec tout cela. Et c'est ça - selon les tibétains - le début de la compassion.
LA VOIE COMMENCE LA OU NOUS SOMMES !
Pema Chödrön
répète souvent que la pratique commence là où nous en sommes. Pas quand nous
saurons bien méditer, pas quand nous aurons des sentiments plus purs, pas quand
nous nous sentirons plus en paix mais là, aujourd'hui, où nous en sommes. Si
nous éprouvons en nous de la violence, c'est un magnifique point de départ, nous dit-elle ! Si
nous avons le sentiment d'être un moins que rien, c'est également un superbe
point de départ. Entrons en contact avec ce que nous avons l'habitude de juger,
de détester et considérons nos passions, nos colères et notre indifférence bref
nos kleshas non pas comme des poisons mais comme un remède et un beau point de départ !
La pratique du donner-recevoir
Lorsque nous
vivons quelque chose de désagréable, d'inconfortable et notamment sur le plan émotionnel,
il s'agit d'inspirer. Inspirer signifie que nous ne résistons pas à ce qui se
présente à nous. Nous inspirons la souffrance (émotionnelle, par exemple) qui se présente à nous donc nous lâchons
prise. Et par la même occasion, nous prenons conscience que ce que nous vivons,
des millions d'êtres humains le vivent également. Ce qui veut également dire
que nous prenons la responsabilité de ce qui se passe là, au lieu de rejeter la
responsabilité sur autrui.
Chaque fois que
nous inspirons une souffrance ou quelque chose que nous voulons à tout pris
éviter, que nous entrons véritablement avec ce qui nous fait souffrir, cela
ouvre notre cœur au lieu de le refermer. Ainsi, nous faisons tout le contraire
de ce que notre moi a l'habitude, spontanément, de faire quand nous le laissons
faire.
1. Créer une ouverture, une détente
Pema Chödrön ajoute quelque chose d'extrêmement important dont nous avons d'ailleurs déjà parlé. Elle précise que lorsque nous inspirons une douleur, quelque chose d'intense, il faut, juste avant, créer un vaste sentiment d'espace, d'ouverture. Car même au cœur de notre douleur, il existe cet espace vaste que l'on appelle la bodhicitta. Il faut donc - pour reprendre les mots de Pema Chödrön - faire d'abord jaillir l'ouverture. Une ouverture faite d'espace, et de silence. Cela peut être fait grâce à une image.
Pema Chödrön ajoute quelque chose d'extrêmement important dont nous avons d'ailleurs déjà parlé. Elle précise que lorsque nous inspirons une douleur, quelque chose d'intense, il faut, juste avant, créer un vaste sentiment d'espace, d'ouverture. Car même au cœur de notre douleur, il existe cet espace vaste que l'on appelle la bodhicitta. Il faut donc - pour reprendre les mots de Pema Chödrön - faire d'abord jaillir l'ouverture. Une ouverture faite d'espace, et de silence. Cela peut être fait grâce à une image.
2. Puis, pendant quelques minutes, nous imaginons que nous inspirons du sombre, du lourd, du chaud (le négatif) par tous les pores de la peau et que nous expirons du blanc, du léger et du frais (par tous les pores de la peau et à 360°).
3. Travailler sur une souffrance émotionnelle
Si nous nous sentons angoissé, nous inspirons cette souffrance émotionnelle... On imagine que cela vient de toutes les directions et entre par tous les pores de la peau. Si c'est un problème relationnel, ça n'est pas la personne qui nous a ' mise en colère' que nous inspirons mais juste la colère que nous ressentons vis à vis d'elle.
Et quand on expire, ce qui sort, c'est du blanc, du léger et de la fraîcheur. On imagine donc que l'on irradie du blanc, du léger et du frais. Ou bien, à l'expire, on imagine de la bonté, de l'espace, du bien-être qui sort de notre corps par tous les pores de la peau et à 360°. On ventile, on lâche prise, on aère avec cette expiration.
4. Il y a une 4ème étape qui consiste à inspirer la souffrance d'une autre personne connue ou inconnue.
Selon Pema Chödrön, ce donner-recevoir, c'est cela entrer en amitié, en bienveillance avec soi-même.
3. Travailler sur une souffrance émotionnelle
Si nous nous sentons angoissé, nous inspirons cette souffrance émotionnelle... On imagine que cela vient de toutes les directions et entre par tous les pores de la peau. Si c'est un problème relationnel, ça n'est pas la personne qui nous a ' mise en colère' que nous inspirons mais juste la colère que nous ressentons vis à vis d'elle.
Et quand on expire, ce qui sort, c'est du blanc, du léger et de la fraîcheur. On imagine donc que l'on irradie du blanc, du léger et du frais. Ou bien, à l'expire, on imagine de la bonté, de l'espace, du bien-être qui sort de notre corps par tous les pores de la peau et à 360°. On ventile, on lâche prise, on aère avec cette expiration.
4. Il y a une 4ème étape qui consiste à inspirer la souffrance d'une autre personne connue ou inconnue.
Selon Pema Chödrön, ce donner-recevoir, c'est cela entrer en amitié, en bienveillance avec soi-même.
De la même façon,
lorsque nous éprouvons un sentiment très positif, une joie intense, un profond
relâchement, nous entrons en contact avec ce sentiment, cette sensation et à
l''expiration, nous l'envoyons vers les autres, vers l'extérieur.
Cet article n'est
qu'une présentation très succincte de l'enseignement bouddhiste tel qu'il est
présenté dans les ouvrages de Pema Chödrön et notamment 'La vie commence là où
vous êtes'. Ces enseignements ont véritablement besoin d'être compris, relus,
pratiqués car notre moi a tellement d'habitudes de fonctionnement anciennes que très
vite nous oublions comment pratiquer au quotidien et que nous revenons dans nos
vieux, très vieux sillons. Pema Chödrön a également écrit 'Comment méditer' où elle donne des instructions précises.
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