Souvent, nous respirons trop vite, trop superficiellement et trop haut.
Une des solutions, c'est d'apaiser le rythme et d'amener la respiration vers le diaphragme.
Mobiliser celui-ci en vérifiant - avec une main sur le ventre par
exemple - que l'abdomen avance et recule au gré des inspires et des
expires.
Au début d'un entraînement, afin de mieux percevoir le diaphragme, il est conseillé de s'allonger, de mettre une main sur le ventre et d'imaginer que l'on cherche à envoyer l'air dans le ventre.
La respiration diaphragmatique masse les organes abdominaux, apaise nos émotions et accroit notre concentration.
Le rythme donné à notre souffle équilibre notre système nerveux (cohérence cardiaque) surtout si inspire et expire sont d'égale durée.
Si nous 'oublions' de bien respirer, c'est parce que la respiration
est une fonction autonome et que nous ne faisons pas assez le lien entre
nos états internes et la façon dont nous respirons.
L'expiration est une phase relaxante. Nous pouvons nous centrer sur nos expirations pour approfondir le lâcher prise, pour augmenter la profondeur de notre niveau de conscience, pour apaiser nos émotions, atténuer la douleur.
Une inspiration complète associée - par exemple - à un mouvement
ascendant des bras jusqu'à la position verticale favorise la naissance
de bâillements. Car on bâille d'autant mieux que la
colonne vertébrale est bien étirée. Inversement, le bâillement augmente
l'étirement de la CV.
Le fait de souffler longuement (et presque complètement) favorise également le bâillement. Le bâillement énergétise le corps et,
parallèlement, l'aide à relâcher les tensions.
L'inspiration peut être associée à une image d'énergie ou de détente (ou d'amour: visage aimé) que l'on diffuse à l'expiration dans notre corps ou dans une partie du corps très précise.
En cohérence cardiaque (respiration rythmée confortable), je peux
imaginer une énergie lumineuse qui entre en moi à l'inspire, se
concentre dans la région du cœur poumons pleins et que je dirige à
l'expire dans le corps ou une région bien précise. Je peux également
inspirer cette lumière et à l'expire imaginer une fumée grise qui sort
de mon thorax; fumée qui symbolise le négatif.
La respiration est présente tout au long de la séance. Elle est
présente tout au long de la vie. La respiration peut devenir un rappel à
soi constant (ou presque!).
Elle est un ancrage positif. Dès que je ferme les
yeux, j'adopte une respiration abdominale. Dès que j'ai un peu de temps
devant moi, j'adopte une respiration rythmée. Dès que je ressens le
besoin de plus d'énergie, je pratique des respirations complètes. Dès
que je souhaite m'intérioriser, je me centre sur mon souffle. Et je me
fixe sur mon souffle chaque fois que je vis une phase méditative.
Elle modifie nos émotions, permet d'évacuer des sensations inconfortables et elle sert de point d'appui en méditation.
Percevoir sa respiration, en suivre le mouvement de va et vient, aiguise notre concentration. Il s'agit de s'ancrer dans le présent et par la même de ralentir les mouvements de nos pensées.
La respiration étire en douceur ma colonne vertébrale,
la redresse. Elle me fait prendre conscience de l'importance de la
verticalité. Elle me rappelle qu'une posture agit sur mon psychisme et
donc sur mes émotions. Ces dernières sont le résultat de diverses causes
et notamment des sensations corporelles inconfortables captées par
notre insula et dirigées vers l'amygdale qui traduit alors ces messages
en émotion.
Respirer, c'est d'abord expirer. Vider avant de
remplir. Souffler avant de contracter le diaphragme. Expirer, c'est
activer en premier lieu le système parasympathique. C'est donc donner un
signal positif.
Associer le souffle à un mouvement introduit un état de
concentration bien connu des yogis. Il y a la respiration, le mouvement
lui-même, les sensations qu'il procure. La sensation de l'air autour du
corps aide à la conscience du schéma corporel. Les bienfaits
s'esquissent en douceur. Si une intention positive a
été placée avant la séance, elle va se diffuser dans notre esprit et notre corps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire