Se détendre...
Peut-être
est-ce là un des besoins les plus importants après l’air, l’eau, les
aliments. C’est en tout cas un besoin du système nerveux, du système
parasympathique.
La relaxation est une très ancienne technique issue du Yoga que l’occident a redécouvert au début du 20ème
siècle. Mais c’est plutôt à partir des années 1960 que les occidentaux
ont pu se familiariser avec cette pratique. En yoga, on parle de prathyahara ou retrait des sens.
Si
l’on remonte quelques milliers d’années en arrière, on découvre que la
relaxation était pratiquée dans le but d’atteindre des états de
conscience supérieurs (dits modifiés ou altérés). Certaines techniques
permettaient même de faire resurgir de l’inconscient des vasanas
(constructions psychiques, désirs, peurs...) que certains pourront
comparer au matériel remontant lors des séances de psychanalyse ou de sophro-analyse.
Ceux qui connaissent cette méthode pourront d’ailleurs faire un
rapprochement intéressant entre elle et les objectifs des yogis.
Nous
pouvons tous à un moment ou un autre ressentir la nécessité de détendre
tout l’ensemble musculaire et articulaire. Les contractures sont
souvent le résultat de tensions nerveuses et psychiques répétées. Elles
sont également liées à de mauvaises postures dans la vie quotidienne.
Des messages venant des récepteurs proprioceptifs
sont envoyés au cerveau. Celui-ci les reçoit, les analyse. Il nous fait
alors modifier notre position ou nous incite à nous étirer ou encore –
si nous connaissons une méthode de relaxation – nous conduit à pratiquer
le relâchement. C’est la fréquence des tensions qui
fait qu’elles s’incrustent dans le corps au fur et à mesure des années
si nous n’y prêtons pas attention. Un des buts de la relaxation est donc
de les dissoudre en agissant non seulement au niveau corporel mais
aussi au niveau mental. Car, en sophrologie comme en yoga, nous savons
que le relâchement peut advenir en agissant via le corps ou en créant –
par exemple – des images positives.
Commençons
donc par relaxer le corps. Bien souvent nous éprouvons de la difficulté
à nous détendre profondément, surtout au début d’un entraînement.
Parfois, nous ne sommes pas conscients de nos contractures.
Le
relâchement demeure une expérience subjective. Certes, nous pouvons
nous sentir relaxés après une séance de sophrologie mais cet état de
détente arrive en comparaison avec un état antérieur. C’est en cela que
le hatha-yoga ou la relaxation dynamique sont
intéressants. Ces méthodes participent à la prise de conscience de nos
tensions. Les étirements, les flexions, les torsions sollicitent nos
articulations, nos muscles et ainsi agissent directement sur les zones
tendues.
L’exercice
présenté ici a pour premier objectif de mieux détendre l’ensemble de la
musculature grâce à une contraction intense préalable. Il est inspiré
du hatha-yoga.
“Vous
adoptez la position allongée. Et dans cette position, vous commencez
par vous relaxer globalement durant une ou deux minutes, notamment en
modifiant la respiration et en évacuant les tensions à chaque
expiration. Ne forcez. N’essayez pas de vous détendre à tout prix.
Laissez simplement agir vos expirations en vous y abandonnant.
Une
fois cette détente partielle réalisée, inspirez un peu (donc sans
forcer) et, souffle bloqué, contractez tous les muscles du corps: pieds,
jambes, mains, bras, dos, abdomen, thorax, gorge, visage, mâchoires...
Comptez jusqu’à 10 si vous pouvez tenir aussi longtemps la suspension de
souffle, mais ne forcez pas...
Puis,
relâchez profondément en laissant les poumons se vider voire même en
soufflant l’air par la bouche légèrement entr’ouverte. Ainsi, vous
allongerez l’expir et sentirez mieux le relâchement.
Effectuez quelques respirations complètes, douces, lentes... Retrouvez la détente.
Puis, recommencez une seconde puis une troisième fois.
Après la 3ème contraction, effectuez une lecture du corps.”
Les effets:
Cette
mise en tension comprime les veines ce qui propulse le sang veineux
vers le coeur et accélère la circulation sanguine et l’oxygénation. Il
s’ensuit une énergétisation et une stimulation générale. La fatigue
disparaît. De plus, l’exercice procure une sensation de fraîcheur.
Il
est important de ne pas oublier de contracter l’abdomen, le thorax et
le cou car le sang qui refluait vers les viscères est automatiquement
dirigé vers le cerveau. Ce dernier est alors mieux
oxygéné qu'à l’accoutumé et se trouve ainsi stimulé. Et il est un grand
consommateur d’oxygène puisqu’il en utilise au moins 20%.
Cet exercice a également pour but de rendre la concentration
plus intense, la pensée plus précise, d’où l’intérêt d’effectuer un
exercice de pensée positive juste après la lecture du corps afin de
profiter de cet état.
Cet exercice conviendra très bien aux personnes qui viennent de faire un exercice intellectuel prolongé.
Il n’est pas conseillé aux personnes souffrant d’affections cardiaques ou respiratoires graves.
Il n’est pas conseillé aux personnes souffrant d’affections cardiaques ou respiratoires graves.
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